Une hausse alarmante des cas en début d’année
L’augmentation des infections pourrait être liée à la forte épidémie de grippe saisonnière, particulièrement virulente cette année. Selon Santé publique France, les infections par les virus grippaux peuvent accroître le risque d’infection invasive à méningocoque, facilitant ainsi la propagation de la bactérie.
En 2024, 615 cas d’infections graves à méningocoques ont été déclarés, un chiffre record depuis 2010. Ce rebond s’explique en partie par la fin des mesures sanitaires liées au Covid-19, qui avaient temporairement réduit la circulation de nombreuses maladies infectieuses. L’épidémie actuelle confirme cette tendance à la hausse.
Des clusters identifiés à Lyon et Rennes
Les autorités sanitaires ont signalé deux foyers de contamination en milieu étudiant et familial. À Lyon, plusieurs cas ont été détectés en janvier parmi des étudiants d’un IUT. À Rennes, six cas ont été recensés, dont un mortel, dans une famille puis chez des étudiants entre décembre et mars.
Face à ces situations, des campagnes de vaccination ciblées ont été mises en place :
À Lyon, la vaccination contre le méningocoque B a été recommandée aux étudiants de l’établissement concerné.
À Rennes, une campagne de vaccination pour les 15-24 ans a été lancée, visant également le méningocoque B.
Selon le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder, ces campagnes sont déclenchées dès qu’un nombre de cas devient supérieur à la normale, afin de limiter la propagation du pathogène.
Un rappel sur l’importance de la vaccination
Les infections invasives à méningocoques peuvent causer des méningites, des septicémies, ainsi que d’autres complications graves comme des arthrites ou des troubles gastro-intestinaux. Leur gravité est telle que 10 à 12 % des cas sont mortels, tandis que 20 à 25 % des survivants conservent des séquelles.
Pour lutter contre cette menace, la vaccination reste la meilleure protection :
Depuis le 1er janvier 2025, la vaccination des nourrissons contre les méningocoques B et ACWY est obligatoire.
Chez les adolescents, une dose de rappel contre les souches A, C, W et Y est recommandée entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 24 ans.
Les autorités sanitaires rappellent que la vigilance et la prévention sont essentielles pour éviter une propagation encore plus importante de la maladie.
Source: 20minutes.fr