La renaissance d'une tradition
La pratique de la baignade dans la Seine remonte au 17ème siècle, époque à laquelle les Parisiens se baignaient souvent nus. Toutefois, cette coutume fut interdite en 1923 en raison de l'augmentation du trafic fluvial et des préoccupations sanitaires croissantes. Un siècle plus tard, grâce aux efforts concertés de la municipalité et à l'impulsion donnée par les Jeux Olympiques de Paris, la qualité de l'eau a été considérablement améliorée, permettant de envisager une réouverture sécurisée pour la baignade. Les sites choisis comprennent le Bras Marie, le Bras de Grenelle et une zone en amont à Bercy.
Efforts et implications
La qualité de l'eau de la Seine a été un sujet de préoccupation majeur qui a nécessité des décennies de travail. Depuis les années 1980, des efforts constants ont permis d'augmenter le nombre d'espèces de poissons de deux à trente-quatre. La mairie de Paris, sous la direction d'Anne Hidalgo, a investi 10 millions d'euros supplémentaires pour garantir que les zones de baignade respectent les normes sanitaires les plus strictes, notamment par des tests réguliers des niveaux de bactéries E. coli et d'entérocoques. Ces mesures visent à assurer une expérience de baignade sûre et agréable pour les résidents et les visiteurs.
L'ouverture de la Seine à la baignade représente un tournant écologique et culturel majeur pour Paris. En plus de revitaliser un aspect historique de la vie parisienne, cette initiative offre une réponse durable aux canicules croissantes dues au réchauffement climatique. Avec les approbations finales attendues de la préfecture régionale, Paris se prépare à retrouver une partie de son patrimoine perdu, transformant ses eaux jadis polluées en points de rencontre estivaux vivifiants pour ses deux millions d'habitants.
Source: rfi.fr