La propagation liée à un événement dans la Sarthe
Des cas de rhinopneumonie ont été détectés dans au moins 14 départements en France. Les départements de l’Oise et des Hauts-de-Seine figurent parmi les plus touchés. Deux chevaux y ont succombé récemment, et plusieurs autres présentent des symptômes graves. Le Réseau d’épidémio-surveillance des pathologies équines (RESPE) signale que ces contaminations pourraient être liées à un rassemblement équestre tenu début novembre dans la Sarthe.
« Ce type d’événements favorise la propagation des maladies lorsque les mesures sanitaires ne sont pas strictement respectées », précise le RESPE.
Lors de cet événement, des centaines de chevaux et poneys venus de tout le pays se sont côtoyés, créant ainsi un contexte idéal pour la transmission du virus. Les experts recommandent d’éviter les rassemblements similaires tant que la situation n’est pas maîtrisée.
Symptômes et formes de la maladie
La rhinopneumonie, causée par les virus de l’herpès équins HVE1 et HVE4, se manifeste sous différentes formes :
Forme respiratoire - Elle est la plus courante et provoque des symptômes tels que fièvre, perte d’appétit et difficultés respiratoires.
Forme neurologique - Plus rare mais grave, elle entraîne des troubles moteurs, paralysie et parfois le décès des chevaux affectés.
Bien que la maladie ne présente aucun risque pour l’humain, ses conséquences sur les chevaux peuvent être dévastatrices. Un diagnostic rapide et une prise en charge adaptée sont essentiels pour limiter la gravité des cas.
Un impact significatif sur la filière équestre
Avec environ 670 000 chevaux recensés en France et des milliers d’événements équestres chaque année, l’épidémie risque d’entraîner des pertes financières importantes. Plusieurs compétitions, notamment au Mans, ont déjà été annulées, affectant clubs, éleveurs et cavaliers professionnels. Les conséquences économiques pourraient être majeures si la situation perdure.
« La santé des chevaux doit rester prioritaire, mais les pertes économiques pour les acteurs de la filière sont inévitables », déplore un organisateur d’événements.
Le tourisme équestre, les compétitions et les élevages sont particulièrement vulnérables face à cette crise. Les autorités mettent en garde contre des perturbations prolongées si les mesures de prévention ne sont pas respectées.
Des mesures de prévention renforcées
Pour contenir l’épidémie, les autorités recommandent des restrictions strictes sur les déplacements des chevaux. En cas de suspicion, les chevaux doivent être immédiatement isolés et leurs mouvements suspendus pendant au moins trois semaines. Les vétérinaires jouent un rôle clé, non seulement pour diagnostiquer les cas, mais aussi pour conseiller sur les protocoles à suivre, notamment :
Isolement des chevaux infectés.
Désinfection rigoureuse des installations.
Circuits de soins différenciés pour limiter les contaminations croisées.
La vaccination reste une option préventive efficace bien qu’elle ne soit pas obligatoire. Elle est fortement recommandée pour les chevaux participant à des compétitions ou vivant en groupe.
« Déclarer les cas suspects est essentiel pour contenir l’épidémie », rappelle le RESPE.
Face à cette crise, la vigilance de tous les acteurs du secteur équestre est cruciale pour protéger à la fois les chevaux et l’avenir de la filière.
Source: 20minutes.fr