Le contexte de l'enquête
L'alerte a été donnée à l'été 2021 suite au témoignage d'un ancien employé du groupe Alma, déclenchant une enquête approfondie par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Cette enquête a révélé l'utilisation de méthodes de purification interdites, telles que la purification par ultraviolets, la décontamination par charbons actifs et une microfiltration non conforme, pour traiter les eaux embouteillées. Ces découvertes ont mis en lumière les pratiques douteuses de l'industrie des eaux en bouteille face à la dégradation de la qualité des sources.
Découvertes et recommandations
Près de trois ans après le début de l'enquête, les résultats sont alarmants. Un rapport de l'inspection générale des affaires sociales, présenté en juillet 2022, révèle que près de 30 % des marques d'eau en bouteille utilisent des traitements non autorisés par la réglementation. De manière plus inquiétante, il est estimé que la totalité des marques exploitées par Nestlé est concernée par ces pratiques illicites. En réponse, l'Anses recommande une « surveillance renforcée » pour s'assurer de la qualité de ces eaux.
La qualité sanitaire des eaux minérales distribuées par Nestlé est désormais sous le feu des projecteurs, avec des implications potentielles importantes pour la santé publique. Les agences régionales de santé, ainsi que les consommateurs, attendent des mesures concrètes pour garantir la sécurité des eaux minérales.
Source: lemonde.fr